Le milieu familial et la réflexion je pense.
Le milieu familial modérément. Disons qu'il n'a pas influencé mon orientation mais m'a doté d'outils de réflexion. Mais je crois que cela tient plus de la couche sociale et de l'environnement social. On pense d'une certaine manière en fonction de sa situation sociale. Personnellement, j'ai senti cela comme un "piège" que j'essaie encore aujourd'hui d'éviter… sans succès jusqu'à présent quand à un changement probable d'orientation. Autrement dit, j'ai un doute sur la solidité de mes outils de réflexion par rapport à la chose politique.
Pour ce qui est de l'influence de la réflexion, je pense qu'elle est assez importante et appuyée essentiellement sur la lecture des programmes, l'écoute des différents protagonistes, la confrontation des idées et des visions aux actes concrets effectués par ceux-ci … et bien entendu une tentative de mesurer l'impact qu'une politique pourrait avoir sur l'ensemble de la société, mais cela dépend aussi de la situation sociale et de la manière dont on se projette socialement dans le présent et dans le futur.
L'histoire personnelle, l'histoire de l'entourage, le vécu ont souvent conforté mes choix… mais c'est encore dû à la situation sociale je pense.
Il y a aussi la place importante de certaines valeurs morales qui orientent le choix politique. Ce que l'on pense être bien et ce que l'on pense être mal. Mais c'est aussi influencé par la situation sociale. J'ai un oncle prêtre, donc souvent confronté concrètement à la misère et à la nécessité de l'entraide, une mère syndicaliste quotidiennement confrontée à la nécessité de l'entraide, un père impliqué par son travail dans la réflexion sur le social et les outils de solidarité, un frère sociologue, une grand-mère qui a fait de la résistance en cachant des personnes, etc. Ma conception est guidée par le fait que la solidarité c'est bien et que l'individualisme c'est mal… cela guide mes choix politiques.
En définitive, je pense que ce qui guide mon opinion politique est ma situation dans la société et la défense de ce que je crois être bien.
… je sais c'est un peu alambiqué